Un fonds spécifique pour des dommages très particuliers

 

Les dommages causés du fait d’attentats sont des cas très particuliers, où la volonté destructrice du ou des auteurs est cause d’une violence extrême pour les victimes.

 

  • Face à cette menace grandissante et toute spécifique, les victimes ont accès à un fonds d’indemnisation lui aussi spécifique. Il s’agit du Fonds de Garantie des victimes des actes de Terrorisme et d’autres Infractions (FGTI).

  • Il est compétent pour les actes de terrorisme commis sur le territoire français (pour les nationaux français comme pour les étrangers) ainsi que pour les attentats commis à l’étranger (pour les nationaux français uniquement).

  • Si vous avez été victimes d’un attentat, il est essentiel que vous déclariez votre identité auprès du FGTI (ou auprès du Procureur de la République, qui transmettra) afin que – a minima – vos frais de santé soient pris en charge, le plus rapidement possible.

  • La procédure est amiable, simplifiée et accélérée. Les délais sont courts et des provisions peuvent être versées rapidement, laissant le temps nécessaire pour l’identification précise par des médecins spécialisés de l’intégralité des préjudices subis.

 

L’importance pour (toutes) les victimes d’être reconnues et indemnisées

 

L’idée d’une indemnisation peut paraître étrange, voire déplacée, aux yeux de certaines victimes d’attentat.

 

  • L’argent n’effacera rien, bien entendu. Mais il ne faut pas se tromper : indemniser ne sert ni à effacer, ni à remplacer.

  • L’argent de l’indemnisation permettra simplement de ne pas alourdir encore la violence du traumatisme subi en y ajoutant des difficultés financières.

  • La solidarité nationale est là pour prendre en charge les dépenses auxquelles les victimes d’attentat se retrouvent confrontées aujourd’hui et auxquelles elles devront également faire face dans l’avenir du fait de l’impact du choc dans le temps, ainsi que les éventuelles pertes de revenus.

  • Surtout, reconnaître les victimes d’attentat en tant que telles participe au processus profondément intime de reconstruction après un tel événement. Etre reconnu en tant que victime fait partie du lent processus de réparation.

 

Le cas particulier des survivants non blessés physiquement

 

Les attentats de 2015 et 2016 ont fait un nombre considérable de victimes non blessées physiquement, qui hésitent à avoir recours aux moyens d’indemnisation mis à leur disposition.

 

Si c’est votre cas, il est essentiel que vous puissiez être accompagné au moins sur le plan psychologique, et que ces soins soient pris en charge par le FGTI. Dès aujourd’hui, et sans doute dans l’avenir.

 

Les impacts du stress post-traumatique, la terreur, l’anxiété permanente, la quête de sens, le sentiment écrasant d’injustice voire de culpabilité du survivant peuvent être profondément destructeurs. Ils changent notre rapport au monde, inversent les équilibres sur lesquels les vies étaient fondées, cassent les couples, rendent incapables de se concentrer ou de faire confiance.

 

Si c’est votre cas, prenez contact avec un avocat en réparation des préjudices corporels. Il vous écoutera, en toute confidentialité, et vous expliquera les moyens d’obtenir une juste indemnisation ainsi que leur importance pour votre reconstruction intime.